Coralie marchait tranquillement, sa deamonne sur son épaule. A ses côtés se tenait une autre jeune fille, plus jeune qu'elle. Elle aussi avait un deamon. Chose totalement normal dans ce monde. Or il y en avait d'autre et peu le savait. Coralie, par exemple, n'en avait aucune idée n'ayant connu et appris qu'il y a très peu de temps l'existence du conseil d'oblation et de leur activité. Et donc ce n'était pas elle qui allait connaître les secrets de l'univers. La poussière, les mondes, tout ça … c'était bien loin d'elle ! En attendant ses seuls préoccupations consistaient au fait de se trouver des amis, s'adapter à son nouveau milieu de vie et … éviter de se faire retrouver par sa mère ou ses sbires. Rien à craindre de ce côté là, elle ne risquait pas de chercher. Elle ne s'en était jamais souciée, ce n'était pas maintenant qu'elle allait le faire. Comme à son habitude, cette réalité fit crisper la mâchoire de la jeune fille. C'est le genre de chose qui font mal. Astralia se mit à frotter son pelage contre sa joue. Elle la caressa retrouvant le sourire. C'était si bête de s'en faire pour ça, il en avait toujours été ainsi, pourquoi ce faire mal avec ça ? Ses réflexions furent interrompues par sa voisine:
« Comme sa tu n'est pas d'Oxford ? Moi, je suis a Jordan depuis 12 ans ou ma naissance. Je connais cette ville et ce collège comme ma poche, peut-être mieux. D'où viens-tu alors ? de Londres ? Tu as encore de la famille toi ? » demanda-t-elle.
Aie ! Comment expliquer … Lui dire carrément qu'elle est la fille de la plus folle-dangereuse des femmes au gouvernement en ce moment ou éviter la question ? Un choix difficile mais obligatoire.
« Oui je suis bien de Londres. » répondit-elle en souriant, « Je viens simplement d'arriver il y a peu ... »
Elle en resta là. Que dire sur sa famille ? Sans effrayer Venus et surtout sans être jugé. C'était peut-être pas son genre mais elle avait déjà vécu cette situation quelque jours auparavant. Et même face à une personne tolérante, la situation avait été bizarre. Mais comment en vouloir au gens de se méfier de la célèbre mais néanmoins dangereuse Marisa Coulter. C'était tellement bizarre de la considérée comme tel … C'était tellement nouveau, récent …
« J'ai toujours de la famille mais je suis fille unique. Et je n'ai pas connu mon père. Ma mère, elle, est resté à Londres … pour … affaire. » déclara-t-elle en grimaçant.
Tu parles d'affaires !
« Je me débrouille seule du coup. J'ai l'habitude dirons-nous ... » finit-elle en souriant.
Oh oui, s'en sortir seule, c'était son quotidien ...