Peter Varstald Modérateur RPG
Age : 35 Date d'inscription : 03/03/2008 Nombre de messages : 171 Localisation : dans le monde de l'Aurore...
Fiche d'identité Age: 19 Deamon: Anthora Relationship:
| Sujet: Retour à la maison ? [Fe Eurora ] Dim 12 Déc - 23:44 | |
| && Il faisait nuit noire. Sur la berge, l'on pouvait voir qu'une silhouette s'était approchée et extirpée de l'eau. Une silhouette dont on ne pouvait discerner l'identité ; une silhouette qui sans nul doute était exténuée.... A peine pouvait-elle esquissa un mouvement, un pas ; elle se laissa tomber le long de la berge, sur la bande d'herbe où une gelée était posée, amenée par la venue de la nuit. Il s'agissait d'un jeune homme. Dans la nuit on ne pouvait le voir, mais il s'agissait d'un jeune homme qui était âgé environ de la vingtaine. Des cheveux qui avaient poussé et qui lui recouvrait le visage. Des poils lui recouvraient également le menton... Signe que cela faisait des mois qu'il ne s'était rasé. Le jeune homme toussa ; ce toussotement résonna dans la nuit noir, l'écho se répandit le long du fleuve. Le jeune homme crispa ses mains sur sa poitrine froide ; il porta les mains à ses lèvres et souffla dans l'espoir de les réchauffer. Avec difficultés, il mit des efforts intenses dans le seul but de se relever mais ne parvint même pas à avancer d'un millimètre...
Epuisé. Pendant des milles il avait nagé, depuis le bateau duquel il avait sauté ; bateau où on le retenait prisonnier. A fond de cale. il aurait pu y rester ; au moins il faisait plus chaud... Encore que les tôles étaient glacées... Mais hors de question. Il préférait mille fois affronter le froid, la glace, le givre, la tempête, que de rester enfermé sur ce bateau... Il avait atrocement faim aussi. Son visage amaigri montrait des signes de faiblesse évidents indiquant par la même qu'on le nourrissait très peu... Un crouton et une soupe qui ressemblait davantage à de l'eau. Il n'était qu'un objet. Il n'était qu'un objet pour attirer son amie... On ne lui avait pas caché. Il avait entendu ; ils ne s'étaient pas caché pour le dire devant lui... Alors il n'était pas nécessaire de gaspille trop de nourriture !
Incapable de bouger, du mal même à respirer... Il avait douloureusement mal autant que psychologiquement. A demi-conscient. Il ne savait même pas comment il avait réussi à nager jusque la berge.
Peter se laissa tomber sur l'herbe gelée, humide ; un frisson parcourut son échine. Il s'évertuait à demeurer conscient ; de toutes ses forces... Son esprit peinait à parvenir à lui obéir. Il s'endormait... Il ne le devait pas pourtant ; il devait rester conscient... S'il fermait les yeux, cela serait fini... Terminé. Ce mot résonnait comme une menace dans son esprit comme une menace... Il rassembla ses dernières volontés, et bandant ses muscles il se leva sur les bras... Au début titubant, il se mit sur les genoux. De là, il se releva non sans toujours frissonner de tout son corps. Mais il devait atteindre... Il devait rentrer, revenir à la maison... Il se traina le long du fleuve, puis s'enfonça dans les ruelles, en s'aidant toujours des murs des maisons qui l'entourait. Toujours en y prenant appui... Une exclamation déchira la nuit. Une voix d'homme.
"Peter c'est pas vrai je rêve !"
Des bras forts l'entourèrent, le soutinrent. Sa conscience lâcha prise et il ne sentit même pas lorsqu'on l'emmena dans une maison et qu'on le déposa dans un lit aux draps et couvertures chauffées.
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Eurora Caldin Fondatrice
Age : 36 Date d'inscription : 18/11/2006 Nombre de messages : 1669 Localisation : Quelque part entre ici et là-bas... Ou dans le Monde de l'Aurore. Cherche sa place véritable dans la Monde... Loisirs : lire, écrire, cinéma, musique, IRL, l'Amitié...et être avec un ami très précieux... =3
Fiche d'identité Age: 21 Deamon: Aladrian Relationship:
| Sujet: Re: Retour à la maison ? [Fe Eurora ] Lun 13 Déc - 1:06 | |
| Insomnie. Elle avait passé des semaines, voire des mois de véritables insomnie, sans parvenir jamais à trouver le sommeil. A l'heure où tout le monde se couchait, elle, elle se levait ; elle sortait, elle parcourait la ville jusqu'à une heure tardive, espérant... Espérant quoi ? Espérant apercevoir la silhouette de son amie au coin de l'une des rues. Elle avait eu tout le temps de sonder les profondeurs de son coeur ; de sonder cette douleur aiguë qu'elle ressentait dans la poitrine dûe à l'absence de son ami. Un vide... Il y avait un tel vide dans son coeur qu'il lui paraissait impossible de respirer, impossible de voir les couleurs qui colorait habituellement les paysages.... Tout était de noir. De noir et de blanc... De gris accessoirement. Elle avançait au hasard au travers des ruelles, Aladrian sur ses talons. Même le poils de son Deamon était... comment dire ? Décoloré ? Terne en tous les cas... Elle ne se forçait à fermer que deux heures toutes les nuits.... Elle ne dormait pas. Et la plupart de la nuit, ses sanglots emplissait la nuit. Une lassitude se peignait sur ses traits peu à peu. La solitude emplissait ses journées ; elle s'y plaisait...
Elle aurait voulu agir... Elle aurait aimé qu'il l'appelle, comme la dernière fois, comme quand elle l'avait rêvé de lui. Il l'avait guidé jusqu'à lui ! Et elle l'avait pu le sauver... Il y avait cette sorte de connexion entres eux comme de celles de deux âmes soeurs... Depuis toujours. Depuis toujours ils se comprenaient sans besoin d'une paroles. Là, c'était comme... Comme s'il lui avait fermé son esprit. Volontairement... Qu'il ne voulait pas qu'elle vienne à son secours. C'était ridicule ! Il savait pertinemment qu'elle ne pouvait rester à ne rien faire. Parfois - souvent - elle s'en voulait ! C'était de sa faute si, à deux reprises, on l'avait enlevé ! C'était elle que l'on visait ! Pourquoi s'en prenait-on à lui... Elle était prête à se livrer. A se jeter dans la gueule du loup, tant qu'on l'épargnerait...
Le père de Peter ne comprenait rien de ce qui se passait... Il se doutait cependant que cela avait à voir avec Eurora et il commençait à douter que la relation de son fils avec elle fut une bonne chose. Il ne se cachait pas pour le lui faire comprendre bien qu'il ne la chassait pas. Jamais. Il respectait leur amitié, leurs sentiments respectifs. Pourtant, Eurora le sentait... Elle le sentait et entretenait le plus de distance possible ; elle venait le déranger le moins possible, espérant que sa présence ne lui devienne pas intolérable. Elle aurait voulu lui dire qu'elle aimerait faire quelque chose, le retrouver... Des mots... Lui aurait-il cependant répondu. Que ne faisait-elle pas pour agir alors ? Elle baissait la tête, ne sachant que dire... Ce soir-là, elle vagabondait au grand hasard dans les ruelles, son Deamon sur les talons ; tous deux marchant côte à côte, lentement, le regard recherchant fiévreusement autour d'eux, Sursautant à chaque ombre qui apparaissait au bout de chaque rue...
"EURORA !"
Tous deux sursautèrent et alors qu'un homme au visage rougeaud mais au regard bienveillant et à la barbe touffue s'immobilisa devant eux alors que son Deamon-Lapin montrait des signes d'inquiètudes évidents. L'homme accrocha le bras de la jeune femme tout en disant précipitamment de le suivre, qu'il avait une bonne nouvelle à lui annoncer... En même temps qu'une mauvaise. La gorge d'Eurora se serra ; elle n'osa répliquer et suivit l'homme du nom de John. Elle eu son Deamon entrèrent dans une maison cossue mais très agréablement meublée... Toujours dans le silence le plus absolue. Il lui fit un signe de tête en lui indiquant la porte en face de la cuisine...
C'était la chambre... Echangeant un regard avec son Deamon, elle s'écarta de l'homme pour se rapprocher de la chambre. Sa main se suspendit sur la poignée alors qu'elle parvenait à la porte ; elle tendit l'oreille mais n'entendait rien du tout. Elle tourna la poignée... Ouvrit la porte et entra... Refermant la porte derrière elle, elle posa un regard curieux sur la silhouette allongée sur le lit. Elle était mal en point... Très mal en point ; à vue d'oeil cela ne se manquait pas ! Aladrian s'approcha en premier, alors qu'Eurora se demandait pourquoi on l'avait fait venir ici...
Rien qu'en voyant ce pauvre homme amaigri à en faire peur, son estomac se soulevait et il lui fallut toute sa volonté pour l'empêcher de faire demi-tour. Elle ne put s'empêcher de voir se juxtaposer le visage de son pauvre Peter sur celui de cet homme et elle sentit son estomac la serrer douloureusement alors qu'elle chassait cette pensée loin d'elle. Elle fit quelques pas en avant...
"Qu'est-ce que tu fais là ?!"
La jeune femme fit volte face en reconnaissant la voix du père de Peter. lui faisant face, elle ne put s'empêcher de constater qu'elle avait eu raison et, stupidement, elle se demanda ce qu'il faisait là... Elle faillit le lui demander mais son interlocuteur fut le premier à prendre la parole.... Sa voix grave trahissait son inquiètude, mais également une certaine rancoeur...
"Tu n'en as pas déjà assez fait ? il faut que tu viennes ici ?!"
Elle se sentit trembler, se ratatiner sur elle-même... Sans comprendre toujours - ou sans admettre - la raison commune qu'ils se trouvaient tous deux dans cette pièce. Sans plus lui adresser un regard, il n'avait rien ajouté d'autres et s'était dirigé d'un pas précipité et s'était agenouillé près du lit. Il posa l'une de ses mains cailleuses sur l'une de celle de l'individu qui sommeillait...
C'est alors que la réalité rattrapa le cauchemar et qu'Eurora comprit. Elle comprit... Elle comprit qui se trouvait dans ce lit ; elle comprit qui était cette silhouette qu'elle n'avait pas même voulu reconnaitre sur le moment... Cette silhouette si différente à la personne qu'elle connaissait... Un râle s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'elle s'effondra au sol. Une douleur transperça sa poitrine et elle ferma les yeux, incapable de supporter la vue qui s'offrait à elle... Et elle en était responsable ! Totalement responsable, c'était de SA faute Mr Varstald avait entièrement raison ! Elle aurait voulu mourir là, en cet instant, ne jamais avoir existé si cela avait pu empêché son ami de vivre cela ! Elle aurait voulu s'arracher le coeur à mains nus pour ne plus ressentir cette douleur aiguë mais dans un certain côté, non, elle voulait la ressentir ! Elle désirait s'imposer cette punition... Si cela pouvait un temps soit peu amenuiser l'horreur de la terrible situation qui s'offrait à ses yeux ! Elle se mit à sangloter sans chercher à se cacher... sans pouvoir arrêter le flot de ses larmes qui coulait sur ses joues. Ses cheveux tombèrent devant ses yeux, se collèrent à son visage ; elle ne les sentit même pas, n'esquissa pas un geste pour les écarter.
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